Everest : vers des règles plus strictes pour décrocher le précieux permis d’ascension
L’Everest, un sommet mythique bientôt plus sélectif
Le gouvernement népalais prévoit un changement majeur dans la politique d’ascension de l’Everest. À l’avenir, seuls les alpinistes ayant déjà gravi un sommet de 7 000 mètres pourraient prétendre à un permis pour tenter l’ascension du toit du monde. L’annonce, relayée par plusieurs médias internationaux, marque une volonté claire de renforcer la sécurité en haute montagne. Cela devrait permettre de mieux encadrer l’accès à l’un des lieux les plus convoités de la planète.
Actuellement, l’Everest accueille chaque année des centaines de grimpeurs de tous niveaux. En 2023, un record de 478 permis avait été délivré, entraînant une forte fréquentation sur les pentes du col Sud. Cette popularité s’est accompagnée de scènes de surpopulation, de retards, d’accidents, parfois mortels et de pressions croissantes sur l’environnement. Le Népal, soucieux de sa réputation internationale, souhaite désormais éviter que l’Everest ne devienne un “parc à selfies” pour aventuriers mal préparés.
Une réforme pour un alpinisme plus responsable
Selon les autorités, cette nouvelle règle exigerait qu’un grimpeur ait préalablement conquis un sommet népalais de 7 000 mètres. Il serait possible de gravir par exemple le Himlung Himal ou le Baruntse, pour pouvoir prétendre à l’Everest. Ce palier permettrait de filtrer les candidatures et d’éviter que des personnes sans réelle expérience de la haute altitude ne s’exposent à des dangers extrêmes.
Cette mesure, encore à l’étude, pourrait être mise en œuvre dès 2026. Elle fait suite à de nombreuses critiques émanant du monde de l’alpinisme, qui dénonce le manque de sélection des candidats, ainsi que la surcommercialisation de l’Everest. Les agences locales de trekking pourraient, quant à elles, proposer des parcours progressifs adaptés à ces nouvelles exigences, tout en favorisant un tourisme plus durable. C’est d’ailleurs le pari audacieux de l’Everest Népal, rendre le tourisme encore plus durable au Népal !
L’Everest ne sera pas inaccessible, mais simplement réservé à ceux qui auront démontré leur capacité à évoluer en haute altitude. Une évolution que de nombreux guides et experts saluent. En espérant qu’elle réduira les risques humains tout en protégeant le fragile écosystème himalayen.